Fournir un contenu accessible et qualitatif, inspiré de l'herboristerie traditionnelle est au cœur de la ligne éditoriale des Ateliers Essentia. Elle se distingue par sa rigueur scientifique, son ton léger et son approche non culpabilisante. Le lexique des ateliers s'inscrit parfaitement dans cette mouvance. Les Ateliers Essentia déchiffrent ainsi un bout de chemin vers un mode de vie alternatif. 

La décoction est une méthode d'extraction des principes actifs et/ou des arômes d'une préparation généralement végétale par dissolution dans l'eau chaude.

Elle est généralement réservée aux parties les plus dures des plantes que sont les racines, les graines, les écorces et les bois comme les racines de guimauve (Althaea officinalis), de  grande bardane (Arctium lappaou L.) ou de réglisse (Glycyrrhiza glabra), les graines de lin ou de fenouil (Foeniculum vulgare) et et les parties aériennes du romarin (Rosmarinus officinalis) prébiscités lors des ateliers.

Nous versons de l'eau froide sur la plante dans une casserole à couvert, que nous portons doucement à ébullition puis à eau frémissante durant 15 minutes en moyenne. Le liquide ainsi obtenu est filtré : c'est le décocté.

Précipitation : Une fois la décoction refroidit, il peu y avoir une réaction durant laquelle un composant de la plante, très peu soluble, est formé. Ce précipité se dépose généralement au fond du flacon. Bien que peu esthétique, il n'altère en rien la qualité de la décoction.

L'huile essentielle obtenue par un procédé mécanique sans chauffage est en fait une essence. L'essence est une substance naturelle issue des zestes d'agrumes. Bien qu'elle ne subisse aucune modification biochimique, l'essence est appelée abusivement "huile essentielle". 

L'extrait de pépin de pamplemousse (EPP) est produit à partir de pépins d'agrumes, par procédés de fermentation avec adjonction d'acides organiques (acides lactique, citrique et ascorbique). Ce conservateur antibactérien et antifongique à large spectre assure la conservation des préparations cosmétiques contenant une phase aqueuse (eau, hydrolat). Il doit être d'origine naturelle et totalement biodégradable. 

Il doit être ajouté en fin de formule à froid. Il est incompatible avec l'utilisation de la gomme xanthane.

Une huile essentielle (HE) est un liquide volatile, soluble dans un corps gras ou de l'alcool mais pas dans l'eau. Elle n’est pas composée de corps gras comme les huiles végétales mais de composés chimiques odorants. Un certain nombre de molécules chimiques la compose, c'est pourquoi sa composition est dite complexe.

Elle est obtenu à partir d’une matière première végétale botaniquement définie, soit par entraînement par la vapeur d’eau, soit par distillation sèche,

L'huile essentielle obtenue par un procédé mécanique sans chauffage est en fait une essence. L'essence est une substance naturelle issue des zestes d'agrumes. Bien qu'elle ne subisse aucune modification biochimique, l'essence est appelée abusivement "huile essentielle". 

Une huile essentielle doit être 100 % naturelle et pure (ou intégrale), c’est-à-dire qu’elle n'est pas modifiée ou coupée avec d’autres substances.

Elle est considérée comme une préparation à base de plantes (CSP, art. R. 5121).

Une huile végétale est un corps gras liquide à température ambiante, extrait d'une plante oléagineuse, c'est-à-dire une plante dont les graines, noix, amandes ou fruits contiennent des lipides. 

Elle ne doit pas être confondu avec "macérât huileux".

L'infusion consiste à amener l'eau à ébullition, puis la verser sur la plante généralement séchée. Elle concerne essentiellement les parties tendres et délicates de la plante, c'est-à-dire ses fleurs, ses feuilles et ses sommités fleuries.

La macération est un procédé qui consiste à laisser séjourner un solide dans un liquide froid pour en extraire les composés solubles, ou bien pour qu'il absorbe ce liquide afin d'en obtenir le parfum ou la saveur, pour le conserver ou pour qu'il s'y décompose.

Les solvants sont l'eau, l’huile, l’alcool pur ou un mélange d’eau et d’alcool. 

La macération solaire consiste à exposer la plante dans l'huile à la chaleur du soleil. La solarisation dure de 3 à 4 semaines, afin de libérer les actifs de la plante.

Pour ce faire, nous utilisons la plante sèche que nous recouvrons d'une huile végétale (de préférence stable à l'oxydation comme l'huile de tournesol) dans un bocal en verre. A la place de la capsule, nous plaçons un tissu fin maintenu avec un lien de chanvre afin d'oxygéner la préparation durant toute la période de macération.

Puis, c'est la solarisation : nous plaçons le bocal au soleil, recouvert d'un papier kraft ou d'un tissu afin que les rayons directs du soleil ne puissent endommager les propriétés des plantes et de l'huile végétale. Enfin, à l'issue des 3 à 4 semaines, nous filtrons la préparation et c'est ainsi que nous obtenons le précieux macérât solaire, gorgé d'actifs naturels.

Le mucilage est une substance particulièrement répandue dans les racines de guimauve et les graines de lin, les lichens et les algues, qui se gonfle au contact de l'eau en formant une matière visqueuse, comparable à la gomme. Ses propriétés émollientes et adoucissantes sont idéales dans les soins du corps, des cheveux ainsi qu'en décoction aqueuse pour adoucir la gorge.

Caractéristiques d'une substance qui sont perceptibles par les organes des sens : saveur, odeur, aspect et consistance de l'objet. Ces caractéristiques se modifient graduellement au cours du temps dans la plupart des cas :

• par suite de phénomènes d'oxydation (rancissement des corps gras)
• par suite de l'évaporation de constituants volatils (perte de l'arôme)
• ou par suite de phénomènes de condensation ou de dislocation des molécules initiales

La percolation consiste à faire passer un liquide (chaud ou froid) à travers une certaine quantité de plante, généralement broyée. C’est le cas par exemple du café filtre.

Une plante aromatique est une plante qui contient des molécules odorantes dans un ou plusieurs de ses organes (graines, fleurs, feuilles, tiges, racines, écorces, fruits…). Ce sont ces composés qui donnent à la plante son odeur et ses propriétés particulières.  Parmi les molécules odorantes, on peut retrouver des molécules aromatiques, c’est-à-dire qui contiennent un système cyclique. La plupart des molécules aromatiques sont odorantes, mais certaines molécules odorantes ne sont pas aromatiques.

La racine est la partie souterraine de la plante.

Un rhizome est une tige souterraine garnie de racines adventives, à feuilles réduites à des écailles ou absentes, et terminée par un bourgeon

• d'abord horizontal (portion rhizomateuse à sa première année)
• puis vertical (pousse aérienne florifère apparaissant lors de la deuxième année de cette même portion)
• puis, après floraison, remplacé par un bourgeon axillaire qui donne une nouvelle portion et accroît, à son tour, le rhizome, et ainsi de suite d'année en année.

Les extrémités des rhizomes peuvent se tubériser et donner des tubercules comestibles. c'est par exemple le cas de la pomme de terre ! 

Les saponaires regroupent des plantes essentiellement de la famille des Caryophyllaceae qui doivent leur nom au fait que leurs rhizomes contiennent des saponines. Ces molécules ont une partie hydrophile (qui aime l'eau) et une partie lipophile (qui aime les lipides), ce qui leur confère des propriétés tensioactives végétales naturelles pouvant se substituer à celles du savon.

Les saponines sont moussantes et constituent d'excellents émulsifiants. Les plantes suivantes en sont notamment pourvues :

• Saponaire officinale (Saponaria officinalis)
• Lierre grimpant (Hedera helix)
• Savonnier (Sapindus saponaria)
• Reetha (Sapindus mukorossi)
• Shikakai (Acacia concinna)
• Endod (Phytolacca dodecandra) 
• Bois de Pnanama (Quillaja saponaria Molina).

Une synergie consiste à associer différents moyens pour renforcer l’action recherchée.

En aromathérapie, une synergie consiste donc à mélanger différentes huiles essentielles et/ou végétales. Ces huiles peuvent avoir des propriétés différentes, permettant d’obtenir un mélange polyvalent agissant à différents niveaux, ou avoir les mêmes propriétés mais via des molécules différentes, permettant de potentialiser l’effet recherché. Une synergie aura donc plus de chances d’agir qu’une huile essentielle toute seule.

La sommité fleurie est la partie de la plante qui comprend la fleur, est accompagnée de quelques centimètres de tige.

Les composés tensioactifs sont des molécules amphiphiles, c'est-à-dire qu'elles présentent deux parties de polarité différente :

• l'une lipophile est apolaire et possède une forte affinité avec les lipides
• l'autre hydrophile est polaire et possède une forte affinité avec l'eau.

Ainsi, elles modifient la tension superficielle entre deux surfaces (c'est-à-dire la tension qui existe à la surface de séparation de deux milieux).

Selon leur structure, les tensioactifs possèdent différentes fonctions. Parmi les principales qui nous intéressent :

• Agent nettoyant : capable d'enlever les impuretés et les salissures
• Agent moussant : en agissant sur l'interface eau-air, ce type d'agent permet la dispersion d’un volume important de gaz dans un faible volume de liquide et donc la formation de mousse
• Agent émulsifiant : un émulsifiant permet de mélanger deux liquides non miscibles, par exemple de l'eau et de l'huile, et de former ainsi une émulsion.

Il existe différents types de tensioactifs. 

• Tensioactifs anioniques : la partie hydrophile est chargée négativement (anion). Ces tensioactifs sont particulièrement détergents. C'est le cas du tensioactif sodium cocoyl isethionate, un dérivé estérifié des acides gras de l'huile de coco.
• Tensioactifs cationiques : la partie hydrophile est chargée positivement (cation).
• Tensioactifs amphotères : comportant deux charges, une positive et une négative.
• Tensioactifs non ioniques : la molécule ne comporte aucune charge. Ce sont nos tensioactifs préférés car ils sont biodégradables et permettent de fabriquer des produits de soin bien tolérés par la peau.

Ouvrages de référence :

• Aromathérapie : 100 huiles essentielles, Dominique Baudoux, éd. Dunod, 2020
• Aromathérapie, Jean Valnet, éd. Vigot, 2020

• Atlas de botanique parfumée, Jean-Claude Ellena, éd. Arthaud, 2020

• La phytothérapie de la femme : accompagner au quotidien les cycles du féminin, Fabienne Goddyn, éd. Rustica, 2020
• Aromathérapie pour les enfants : 100 préparations pour tous les jours, Sabrina Herber et Eliane Zimmermann, éd. Delachaux et Niestlé, 2019
• Plantes médicinales : phytothérapie clinique intégrative et médecine endobiogénique, éd. Lavoisier-Tec & Doc, 2017
• Traité pratique de phytothérapie, Jean-Michel Morel, éd. Grancher, 2008
• Les causes et les remèdes (Liber compositae medicinae. Causae et curae), Hildegarde de Bingen, éd. J. Millon, 2007
• Prescription et conseil en phytothérapie, Jean Raynaud, éd. Lavoisier-Tec & Doc EM Inter, 2005

• Les quatre flores de France, Paul Fournier, éd. Dunod, 2001

• Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes, François-Joseph Cazin, éd. Envol, 1997

• Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes, Hippolyte Coste, éd. A. Blanchard, 1993

• Phytothérapie : se soigner par les plantes, Jean Valnet, éd. Livre de poche, 1986

• Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique, Gaston Bonnier, éd. Belin, 1986

• Code de la santé publique

Source dématérialisée :

• https://www.syndicat-simples.org/
• https://www.ansm.sante.fr/
• https://www.legifrance.gouv.fr/